Un morceau de tube de gouttière en PVC, quelques profilés en aluminium, ... et voila un fuselage solide et vite construit !
Cet avion, d'une rusticité à toute épreuve, est librement inspiré d'un kit américain le "sturdy birdy" (oiseau vigoureux) décrit il y a quelques années dans modèle mag'.
Je l'ai équipé d'une aile en structure juste pour le plaisir de découper les nervures avec la fraiseuse CNC ... Une aile en polystyrène coffrée serait certainement plus facile à réaliser !
L'avion tout équipé pèse 1800 g, pour une envergure de 150 cm.
La vue en pièces détachées vous donne une idée des techniques de construction : rien de bien compliqué !
Le réservoir, protégé des vibrations par quatre bandes autocollantes de profilés caoutchouc en E pour isolation des fenêtres, est simplement enfilé en force dans le tube de gouttière. On remarque la tringlerie de commande des gaz qui dépasse du fuseau. On distingue également le support des servos dans le lointain ... Le train est une tôle d'alu pliée et vissée sous le fuselage. L'écartement des roues est de l'ordre de 26 cm, le bas du fuselage est à 15 cm du sol. Le servo de commande des gaz est situé juste derrière le réservoir. Il est monté sur un petit support en bois vissé à travers le tube PVC au niveau du train avant. Le profilé alu en U se prolonge jusqu'au niveau du train pour consolider sa fixation.
Le moteur, un 4 cm3 (OS25 SFR sur la photo) est monté sur un support standard. Le support a la bonne idée de venir s'enfiler sans trop de jeu dans le tube moyennant de coller une petite cale en PVC sur deux côtés. Il sera solidarisé au fuselage par l'intermédiaire de quatre vis à tôle. On en profitera pour régler le piqueur et l'anticouple (environ 3°).
Les servos de profondeur et dérive sont fixés sur un petit support en baguettes de samba qui s'insère sur le rail alu de queue. On règlera la distance pour obtenir un centrage correct avant de fixer le support par une petite vis sur le rail.
N'est il pas mignon vu d'ici ?
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L'aile est maintenue en place par un téton de centrage côté bord d'attaque et une vis nylon au bord de fuite. Elle est posée sur 2 bandes de profilés caoutchouc en E pour limiter les vibrations et compenser le leger arrondi du tube PVC. La pièce de fixation est une chute du tube PVC percée avant pliage à chaud. La pièce est ensuite collée sur le fuselage puis rivettée (ou vissée) pour plus de sécurité. |
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La roulette de queue est directrice via l'axe qui traverse le plan fixe pour tomber au niveau de l'articulation de la dérive. Un mrceau de profilé alu en U de 20 mm environ vient s'encastrer tête bèche dans le U de queue pour guider la rotation de l'axe.(On aperçoit cette pièce sur les deux premières photos On distingue, en avant de la roulette une des vis à bois de fixation de l'ensemble stab et dérive. Le profilé alu est pris en sandwich entre les deux. |
L'ensemble stab + dérive est on ne peut plus simple ! La poutre aluminium a une certaine souplesse (pour ne pas dire une souplesse certaine ...) en torsion ; mais cela ne perturbe nullement les qualités de vol de l'oiseau.
Le pied de dérive est constitué d'une planchette en samba (chute de couvre-joint pour porte) coincée en force dans le profilé en U. La dérive est collée à l'équerre puis renforcée par deux triangles de balsa.
Les dimensions générales sont fournies sur le plan schématique ci-dessous. L'aile sera fixée au dernier moment pour assurer un centrage correct. Avec mon aile en structure qui fait 150 cm d'envergure pour 23 cm de corde. Le centrage est correct avec les côtes (en cm) indiquées sur le plan. Il est au niveau de l'avant des longerons d'aile.
Le profil d'aile, est un JNSTQ-01 (je ne sais trop quoi !) issu d'un plan qui trainait dans un coin. Blague à part, c'est probablement un CLARK-Y qui a l'avantage de s'accomoder d'un calage avec l'intrados parallèle au stab. Voici les schéma des deux types de nervures utilisées (avec ou sans coffrage de la partie arrière, sachant que l'aile est coffrée dessus-dessous sur toute sa partie avant). J'ai découpé mes profils directement à l'aide de la fraiseuse numérique, l'épaisseur du trait correspond au chemin de fraise, on ne conserve donc que l'intérieur du gabarit. N'oubliez pas non plus de tout ramener à l'échelle pour que la corde fasse 23 cm ...
Pour conclure, quelques mots sur le vol :
Le taxiage est un plaisir grâce à la roulette directrice, mais vu la puissance de l'OS25, on peut se contenter d'un simple bout de corde à piano en guise de roulette arrière quite à orienter l'avion sur la piste à la main si on veut encore simplifier (c'est l'option choisie pour le kit sturdy birdy !
Malgrès son 1,8 kg, l'oiseau est en l'air en quelques mètres et a un comportement très sain. L'aile en double dièdre lui confère une bonne stabilité. La commande de roulis est un peu faible, les ailerons de la taille de la baguette triangulaire de bord de fuite sont un peu sous-dimensionnés, du coup les tonneaux sont mous, très mous.
La mise en virage peut s'effectuer simplement aux ailerons, on a alors un virage très calme. Ou bien, en trois axes avec un coup de dérive et là, c'est un plaisir, on peut quasiment tourner sur la tranche et c'est un excellent entrainement pour ceux qui veulent passer aux ailerons.
La généreuse gouverne de profondeur permet de passer le looping dans un mouchoir ...
Le vol dos est possible mais là non plus, ce n'est pas sa vocation ... le clark Y y est pour quelquechose !
L'avion en l'air a un look de trapanelle, assez agréable à regarder, capable de voler lentement manche au 1/3 mais disposé à fournir de belles accélérations manche à fond.
Voilà, amusez-vous bien, pendant la construction, en vol, et au sol en voyant la tête des copains !
Envoyez-moi une photo si vous en construisez un, vous serez publié sur AEROPIC !